Memento_technique_2017_Astee-1

M EMENTO T ECHNIQUE 2017 - C ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES -

V.1.4

Critères de faisabilité de l’infiltration

Le sol constituant un exutoire prioritaire, il importe de s’assurer au préalable de sa capacité d’acceptation des eaux pluviales, en termes de débit et de qualité. Le tableau suivant résume les critères à prendre en compte. A noter que dans tous les cas les surfaces perméables sont aptes à infiltrer les eaux correspondant à leur propre emprise au moins jusqu’aux pluies de niveau de service 2.

Tableau 18 : Critères à analyser pour l’infiltration des eaux pluviales

Famille de critères

Critères

- Eviter d’infiltrer au voisinage de pentes supérieures à 7 % pour éviter les risques de résurgence voire de glissement de terrain. - Sauf dispositions particulières, éviter l’infiltration non diffuse (FC>5) à proximité immédiate (< 3m d’après (Chocat & Graie, 2014)) de bâtiments pour éviter d’éventuels dommages aux fondations ou aux caves - Perméabilité : une perméabilité < 10 -7 m/s ne permet pas l’infiltration des eaux pluviales dans des conditions satisfaisantes ; de même, une perméabilité trop élevée, > 10 -3 m/s, est susceptible de favoriser un transfert trop rapide de l’eau dans l’aquifère, non favorable à la filtration des eaux pluviales par la zone non saturée. - Épaisseur : une épaisseur minimale de 50 cm à 1 m est généralement requise, il s’agit d’un ordre de grandeur à moduler selon les caractéristiques de la zone non saturée ; ainsi cette épaisseur peut être portée à 2 m et au-delà dans les sols très perméables, sauf dispositions constructives particulières garantissant une zone d’infiltration aérée et une capacité de filtration suffisante.

Topographie

Bâti

Caractéristiques de la zone non saturée du sol

Nature : éviter l’infiltration :

-

o dans les zones fissurées, karstiques ou carrières souterraines ;

o dans les sols sensibles à l’eau (gypse, argile gonflante etc.) pour un facteur de charge supérieur à 5 ;

dans les sols pollués.

o

- Nature : elle est déterminée par la nature des surfaces drainées et l’occupation des sols ; en cas de pollution chronique, un traitement des faibles pluies peut être nécessaire avant infiltration pour prévenir le colmatage de l’ouvrage ou pour prévenir la pollution des eaux souterraines (niveau de service 1 voire 2). - Risque de pollution occasionnelle : il dépend des activités (transport de matière dangereuses, activités industrielles, salage routier…). Il pourra nécessiter la mise en place de capacités de confinement spécifiques. - Usages : ils font généralement l’objet de protections réglementant les conditions d’infiltration dans leur environnement (périmètre de protection de captage, etc.). Une caractérisation initiale puis régulière de la qualité des eaux souterraines peut être utile. - Profondeur et battements saisonniers : ces éléments valident l’épaisseur de la zone non saturée disponible.

Caractéristiques des eaux pluviales

Caractéristiques de la nappe d’eaux souterraines

Pour plus de précisions, on consultera utilement le guide « L'infiltration en questions - Recommandations pour la faisabilité la conception et la gestion des ouvrages d’infiltration des eaux pluviales en milieu urbain » (De Becdelièvre & Barraud (coordinateurs), 2009).

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