Memento_technique_2017_Astee-1

M EMENTO T ECHNIQUE 2017 - C ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES -

Abattement volumique de la pluie La capacité d’abattement volumique d’une toiture végétalisée dépend de sa capacité de stockage (qui elle- même dépend du substrat) et des conditions climatiques (caractérisées par la succession d’épisodes pluvieux et de phases d’évapotranspiration). La capacité de stockage peut varier entre quelques millimètres et quelques dizaines de mm, selon la porosité et l’épaisseur du substrat et de sa couche de réserve. L’évapotranspiration journalière varie entre 0 et 15 mm/j (cf. § III.3). A l’échelle annuelle les lames d’eau évaporables sont du même ordre de grandeur que les précipitations et un volume de stockage de l’ordre 10 mm suffit à éviter le transfert à l’aval d’une fraction importante de la pluie annuelle. A titre d’exemple le tableau ci-après s’inspire des capacités d’abattement moyennes utilisées en région parisienne. Il intègre la capacité de stockage et le flux d’évaporation et doit être adapté en fonction des techniques et des conditions climatiques locales.

Tableau 21 : Exemple de bases de dimensionnement élaborées en fonction des séquences de pluie et d’évapotranspiration observées en région parisiennes

Type de toiture végétalisée horizontale ou de jardin

Epaisseur minimale du substrat

Capacité d’abattement volumique pour un évènement isolé

Extensive

5 cm à 10 cm 15 cm à 20 cm 25 cm à 80 cm

4 mm à 8 mm 8 mm à 12 mm 15 mm à 40 mm

Semi-intensive

Intensive - Jardin suspendu

Si on réussit à orienter les eaux de surfaces imperméables vers des surfaces végétalisées, avec les précautions qui s’imposent, une toiture végétalisée peut, par sa performance en matière d’abattement volumique, compenser l’imperméabilisation d’une autre partie de la toiture. La figure suivante montre ce « principe d’équivalence ».

réserve Substrat 10 cm

Solution 1

Substrat 20 cm

réserve

Solution 2

Figure 36 : Schémas illustrant le principe d’équivalence Dans cet exemple, il s’agit au départ d’éliminer une lame d’eau de 8 mm tombant sur une surface bétonnée (toiture, cours ou circulation). La solution 1 consiste à couvrir 100% de cette surface d’une végétalisation sur un substrat de 10 cm. La solution 2 consiste à concentrer les eaux ruisselées de l’ensemble sur la moitié de la surface totale qui serait végétalisée avec un substrat de 20 cm, c'est-à-dire dont la capacité d’absorption locale est de 16 mm.

Made with FlippingBook Annual report