Memento_technique_2017_Astee-1

Lorsque le dimensionnement des réseaux s’appuie sur des mesures il faut veiller à ajouter les exfiltrations amont supposées ou évaluées. En effet ces dernières sont appelées à disparaître lors des travaux d’entretien ou de réhabilitation des réseaux.

Eaux claires parasites

Les eaux claires parasites (E.C.P.) sont des eaux non désirées qui transitent dans un système d’assainissement qui n’a pas été conçu pour les recevoir. Elles sont prises en compte par le taux de dilution. Ces eaux parasites induisent des surcharges hydrauliques dans les réseaux et ouvrages de transport des eaux usées ainsi que dans les ouvrages de traitement et d’une dilution de l’effluent. Elles sont de deux types : • Les eaux parasites de captage sont des apports ponctuels permanents ou occasionnels comme : o des raccordements de branchements pluviaux ; o des captages de sources ; o des captages de drains, soit de fond de cave, soit d’assèchement de sol ; o des rejets d’eaux claires industrielles, par exemple : eaux de refroidissement ; o des rejets privés de piscines, pompes à chaleur, forages géothermiques, etc. • Les eaux claires parasites d’infiltration épisodiques ou permanentes entrent dans le réseau par le biais de défauts structurels (cf. § II) : o les infiltrations permanentes se produisent essentiellement dans les ouvrages qui sont situés de manière permanente ou saisonnière sous la nappe ; o les infiltrations épisodiques (pseudo permanentes) se produisent à la suite des précipitations, lorsque les eaux météoriques, en cours de transit dans le sol, pénètrent dans le réseau ou les ouvrages. Ce type d’infiltration parvient dans le réseau de manière différée par rapport aux précipitations et peut durer pendant plusieurs jours après la fin des épisodes pluvieux. Il faut noter que les eaux d’infiltration sont une cause importante de dégradation des réseaux dont l’assise peut être déstabilisée par les entraînements de fines, du sol vers le collecteur. Le projeteur doit obligatoirement prendre en compte les eaux parasites générées par un réseau existant qu’il est amené à reprendre dans son projet. Si le volume d’eaux claires parasites est jugé inacceptable, des recherches doivent être réalisées pour le quantifier et le limiter, voire le supprimer. Lors de la conception d’un système de collecte séparatif le projeteur doit s’assurer que la collecte des eaux peut effectivement s’assurer de manière parfaitement séparée (cf. § II.2.2). La bonne séparation des eaux usées et des eaux pluviales est le facteur prépondérant du bon fonctionnement du système de traitement eaux usées et de la protection du milieu naturel dans lequel se rejettent les eaux pluviales. A cet effet, il est souhaitable de privilégier systématiquement des techniques transportant et gérant les eaux pluviales en surface dans le cadre d’aménagements intégrés (cf. § II.1.2). La station de traitement des eaux usées est conçue et dimensionnée pour recevoir un débit donné d’effluent présentant une concentration donnée en matière polluante. Le raccordement d’eaux pluviales sur le réseau d’eaux usées a pour conséquence une dilution de l’effluent (donc une sous-alimentation ponctuelle en matière organique) ainsi qu’une augmentation ponctuelle de débit (qui peut être très importante) conduisant à une diminution du temps de séjour de l’effluent dans l’installation de traitement, ces deux facteurs influent très fortement sur la qualité du traitement. Une attention particulière doit être portée à la conception et au calcul des déversoirs d’orages des réseaux unitaires (cf. § VI.4 et annexe D.) principalement lorsque ceux-ci sont intégrés, avec des réseaux séparatifs, dans un système mixte (cf. Annexe A § 3.). Par ailleurs les équipements électromécaniques des systèmes de collecte qui sont eux aussi conçus et calculés pour des débits d’eaux usées donnés sont surchargés lorsque des eaux pluviales sont raccordées dans les eaux usées. Les collecteurs d’eaux usées peuvent également devenir insuffisants pendant les épisodes pluvieux et subir des débordements. VII.2.3 Séparation effective des eaux en système séparatif

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