Memento_technique_2017_Astee-1

Ce chapitre présente successivement des méthodes permettant de :

décrire l’entrée pluviométrique brute ;

• calculer des volumes ruisselés nécessaires à toutes les méthodes de dimensionnement, quel que soit le type d’ouvrage ; • décrire le flux d’évapotranspiration, à prendre en compte pour simuler le fonctionnement de certains ouvrages de gestion amont du pluvial (toitures végétalisées, …) ; • calculer des débits « infiltrables » dans le sol ; • dimensionner des capacités de stockage ; • calculer des débits d’eaux pluviales à l’exutoire d’un bassin de collecte ; • estimer des débits d’eaux usées ; • simuler l’évolution des débits d’eaux pluviales au cours d’un événement pluvieux pour vérifier le fonctionnement d’un système de gestion. Judicieusement combinées ces méthodes satisfont la plupart des besoins de dimensionnement et de vérification associés aux ouvrages de gestion amont des pluviales (cf. chapitre V et en particulier au § V.1.2) ou aux réseaux de collecte (cf. chapitres IV et VI). En conclusion de ce chapitre figurent des éléments généraux sur la pollution des eaux pluviales qui justifient les préconisations de maitrise de la qualité des eaux énoncées dans les chapitres V et VI. III.1 U NITES : VALEURS ABSOLUES ET VALEURS SPECIFIQUES On peut exprimer un débit ou un volume en valeurs absolues respectivement en m 3 /s et en m 3 (unités SI). Il est souvent commode de les exprimer en valeurs spécifiques en rapportant les débits et les volumes à une surface d’impluvium (surface totale de bassin versant ou surface imperméabilisée ou encore surface active). Les unités SI correspondantes sont alors le m/s (équivalent à m 3 /s/m 2 ) et le m (équivalent à m 3 /m²). En pratique le mm/h et le mm sont mieux adaptés aux ordres de grandeurs usuels. Ainsi on exprime en général le débit de pluie en le rapportant à une surface arbitraire pour obtenir des mm/h (1 mm/h = 1 L/h/m 2 = 10 m 3 /h/ha) ou des mm (1 mm = 1 L/m 2 = 10 m 3 /ha). Physiquement c’est la hauteur recueillie dans un récipient à parois verticales rempli directement par la pluie : cette hauteur est indépendante de la surface du récipient. On passe des valeurs spécifiques aux valeurs absolues en multipliant les valeurs spécifiques par la surface utilisée comme référence.

= ∙

(Équation 1)

= ∙

(Équation 2)

Q a , V a : débit et volume absolus Q s , V s : débit et volume spécifiques S : surface de référence (Bassin versant, surface d’apport, surface imperméable)

Les débits spécifiques peuvent être utilisés pour exprimer l’apport de la pluie ou la production d’un bassin versant ou d’une surface imperméable. On peut aussi exprimer sous cette forme le débit de vidange d’un réservoir, en le rapportant à la surface desservie par l’ouvrage. Mais pour les débits d’infiltration ou l’ETP, les débits spécifiques sont souvent rapportés à la surface efficace de l’ouvrage (surface d’infiltration ou surface d’évaporation). Ils ne peuvent pas être directement comparés à des débits spécifiques rapportés à une surface d’apport, mais cette comparaison devient possible en introduisant un paramètre défini au § V.1.2, le facteur de charge.

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