Memento_technique_2017_Astee-1
M EMENTO T ECHNIQUE 2017 - C ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES -
A l’inverse pour les surfaces perméables, on considère que Ca p et Cr p sont égaux à 0. Mais pour les évènements pluvieux importants (niveau de service 3), le coefficient d’apport prend une valeur significative (Ca p = 0,1 à 0,4). Pour les évènements exceptionnels (niveau de service 4), Cr p et Ca p peuvent tendre vers 1.
III.4.2
Transformation pluie – Ruissellement à l’échelle d’un bassin versant
Un bassin versant (BV) est défini par rapport à un point de collecte ou à un ouvrage et correspond à la surface pour laquelle les eaux ruisselées sont acheminées vers ce point ou cet ouvrage que l’on appelle exutoire. On peut ainsi définir le bassin versant d’une toiture (c’est cette toiture elle-même), d’une noue, d’un ouvrage de stockage, d’un réseau de collecte… Les notions de coefficients de ruissellement et de coefficient d’apport définis pour des surfaces homogènes peuvent être généralisées à un bassin versant hétérogène en gardant les mêmes définitions. Pour estimer ces paramètres il faut prendre en compte une description de l’occupation du sol du bassin versant. On peut caractériser grossièrement cette occupation du sol par un paramètre, le taux d’imperméabilisation du BV (Imp BV, ), rapport entre la superficie imperméabilisée connectée à l’exutoire sur le BV et la superficie totale du BV. Son complément à 1, (exprimé par 1 - Imp BV ), regroupe les surfaces perméables et les surfaces imperméables non raccordées au système de collecte. On peut alors combiner les valeurs de Cr et Ca présentées au paragraphe précédents pour construire le tableau ci-après.
Tableau 4 : Valeurs indicatives de coefficients de ruissellement et de coefficient d’apport en fonction du niveau de service
Niveau de
service
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Niveau 4
Coefficient
Cr bv
Cr i x Imp BV
Imp BV
Imp BV
1
Ca bv
Imp BV
Imp BV
Imp BV + Ca p (1- Imp BV )
1
Les notions de bassin versant, de coefficient de ruissellement et du coefficient d’apport supposent que les surfaces contribuant au ruissellement, et notamment les surfaces imperméabilisées sont connectées en permanence (et sans régulation dans le cas du coefficient de ruissellement) à l’exutoire. Ce n’est pas le cas lorsqu’on met en place des systèmes de gestion des eaux pluviales à la source ou sur le parcours. Ainsi une chaussée réservoir ne doit pas être connectée au réseau aval pour des pluies modérées (niveau de service 2) ne saturant pas sa capacité de stockage. Plus précisément la contribution de cette chaussée au coefficient du ruissellement est négligeable pour ces pluies, mais sa contribution au coefficient d’apport ne l’est pas si elle est conçue avec une vidange vers le réseau. En revanche elle se comporte comme une chaussée classique lorsque sa capacité de stockage est saturée : elle peut être considérée comme totalement connectée et contribue totalement aux coefficients de ruissellement et d’apport. En pratique des raisonnements simplifiés peuvent suffire pour une première approche du projet. Pour le dimensionnement des ouvrages de transfert au sein de l’opération on peut négliger l’influence des ouvrages de gestion à la source sur le coefficient d'imperméabilisation et les débits. D’une manière générale les notions de coefficient de ruissellement et de coefficient d’apport supposent que les pertes sont proportionnelles à la pluie. La fonction de production des ouvrages de gestion à la source n’est pas conforme à cette hypothèse. Il faut alors mener une réflexion au cas par cas pour évaluer la fraction de la pluie brute à prendre en compte dans le dimensionnement (cf. § II.2.4 et V.1) en fonction du niveau de service.
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