Memento_technique_2017_Astee-1

M EMENTO T ECHNIQUE 2017 - C ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES -

III.8.1

Débits d'eaux usées domestiques

Le débit réel peut être différent de celui découlant du calcul ci-après compte tenu de la performance du réseau (cf. §VII.2 : annexe B) et de l’évolution du raccordement des immeubles desservis.

Débits moyens

Le mode de calcul du débit d’eaux usées fait référence aux documents d’urbanisme. En règle générale, il est tenu compte de l'accroissement prévisible de la population correspondant aux schémas directeurs et plans d'aménagement (cf. § II.3.3.2). On doit cependant vérifier le fonctionnement théorique du réseau dans la situation à la date de conception du projet. Il est vivement recommandé de procéder à des études locales qui tiendront compte de tous les critères et des contraintes caractérisant l'agglomération traitée. A cet égard, il y aura intérêt à analyser la situation par un découpage de l'agglomération en plusieurs zones de consommations nettement différenciées, notamment lorsqu'il s'agit de recueillir dans le réseau général des débits d'effluents industriels ou d'équipements publics importants (hôpitaux, casernes, etc...). Le débit moyen journalier (Qm) de rejet d’eaux usées domestiques d’une zone homogène peut être évalué en prenant la consommation d'eau par habitant et par vingt-quatre heures correspondant aux plus fortes consommations journalières de l'année estimées ou calculées à partir des volumes d'eau vendus. Il est à noter que l'eau consommée tant par les usagers que par les services publics ne parvient pas en totalité au réseau ; l'eau d'arrosage des jardins et plantations étant vouée à l'infiltration dans le sol ou à l'évaporation dans l'atmosphère, l'eau de lavage des espaces publics étant recueillie dans les ouvrages pluviaux ou dans les ouvrages unitaires grossissant le débit de temps sec. Cette consommation moyenne (Cm), toutes sources confondues, dépend du type d’activités. Les valeurs suivantes sont généralement employées :

• zones de logements : de 100 à 150 l/j/personne ;

zones de bureaux : de 30 à 75 l/j/personne ;

• zones d’activités (artisanat, commerce) : de 70 à 130 l/j/personne.

Les chiffres les plus élevés ont longtemps fait référence en France, mais les consommations d’eau montrent de façon généralisée une tendance à la diminution et cette tendance devrait se poursuivre pour tendre vers les valeurs plus basses. Il faut toutefois prendre en compte la distorsion éventuelle entre les consommations d’eau potable et les volumes d’eaux usées rejetés.

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(Équation 30)

Avec :

Q m : débit moyen journalier en l/s Nh : nombre d’habitants raccordés Rm : rejet moyen en l/j/Habitant, calculé en fonction de la consommation moyenne à laquelle on applique un coefficient de correction généralement compris entre 80 et 100% Pour les équipements collectifs tels que casernes, complexes sportifs, écoles, pensionnats,… tout calcul au plus près de la réalité est à privilégier, même si c'est au prix d'investigations complémentaires (campagnes de mesure ou comparaison avec des établissements similaires). Il faut estimer avec les valeurs les plus probables, les ratios présentés ci-dessus ne conduisant qu'à des ordres de grandeur.

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