Memento_technique_2017_Astee-1
En réseau de transport pluvial, unitaire ou d’eaux usées strictes, la prise en compte de ces différents facteurs permet d’adopter, quel que soit le matériau constitutif de la canalisation, un coefficient de débit de Manning- Strickler pouvant atteindre 90 m 1/3 s -1 . Cette limitation du coefficient de Manning Strickler à 90 a pour objet de tenir compte des conditions globales d’écoulement des canalisations mais également de limiter la surestimation des débits calculés par rapport à la méthode de Colebrook (cf. annexe H). Le chapitre VI.1.5 propose une méthode manuelle pratique de détermination du diamètre nécessaire. Le Tableau 24 de cette méthode présente les débits pleines sections des canalisations circulaires pour une rugosité de Manning Strickler K=70.
Il est complété des indications relatives aux conditions pour limiter les dépôts dans les canalisations (cf. § IV.3).
Pour les sections ouvertes, le coefficient de débit est très variable selon les ouvrages, le guide SETRA de l’assainissement routier mentionne :
Tableau 14 : Coefficients “K” de Manning Strickler
Type d’ouvrages
Coefficient de débit «K » indicatif
Ouvrages enherbés plats peu profonds avec une hauteur d’eau dans l’ouvrage inférieure ou égale à 15 cm. Ouvrages enherbés plats peu profonds avec une hauteur d’eau dans l’ouvrage inférieure ou égale à 20 cm.
10
15
Fossés enherbés (trapézoïdaux ou triangulaires).
25
Ouvrages superficiels en béton (fossés, cunettes, caniveaux).
70
IV.3
C ONDITIONS POUR LIMITER LES PROBLEMES DE DEPOTS DANS LES CANALISATIONS
Différentes approches ont été proposées pour atteindre les vitesses nécessaires pour assurer l’auto curage et prévenir la limitation des dépôts dans les canalisations. Les résultats sont présentés dans le Tableau 23 et le Tableau 24 du chapitre VI.1.5 pour un coefficient de Manning Strickler K=70. Il convient cependant de souligner que la capacité d'auto curage dépend étroitement des conditions hydrauliques de l'écoulement, ce qui rend le problème complexe : • Les conditions, telles qu'elles peuvent être estimées au niveau du projet, doivent certes être favorables, mais elles peuvent être modifiées lors de la construction et de la vie de l'ouvrage ; • La rectitude de la pose et la qualité de l'entretien sont ainsi des facteurs favorables ; • La nature de l'effluent (charge en matières en suspension et nature des particules), avec d'autres facteurs moins connus, sont probablement à l'origine de la plupart des obstructions ou atterrissements. En particulier, les retours d'expérience montrent qu'il n'y a pas de corrélation étroite entre la pente et les possibilités de sédimentation. Compte tenu de ce qui précède, lorsque l’on est en limite ou en dessous des conditions d’auto curage, il y a un optimum à rechercher entre la réalisation d’un réseau à forte pente mais engendrant des coûts supplémentaires (approfondissement rendant nécessaires des relevages) et la réalisation d’un réseau à faible pente engendrant des curages fréquents.
IV.3.1
Vitesses d’écoulement requises
Les règles utilisées sont en général empiriques, la réalité étant difficile à appréhender. La Ville et son Assainissement (CERTU, 2003) propose de prendre en compte soit des vitesses minimales, soit le paramètre de la contrainte de cisaillement au radier, comme dans d'autres pays. Une valeur minimale préconisée, dans la
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