Memento_technique_2017_Astee-1
M EMENTO T ECHNIQUE 2017 - C ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES -
usages domestiques) : ces derniers sont désignés comme des volumes « abattus ». Les deux premières colonnes précisent le facteur de charge habituellement pratiqué et le stockage spécifique (autrement dit l’épaisseur ou la profondeur des ouvrages). On retrouve que la fonction d’abattement n’est pleinement opérationnelle que pour les niveaux de services 1, voire 2. Le facteur de charge défini plus haut pour caractériser les ouvrages ayant une fonction d’abattement a été généralisé aux ouvrages n’ayant qu’une fonction de stockage/restitution. Il s’agit toujours du rapport de la surface productrice pour le niveau de service considéré à l’emprise totale de l’ouvrage. Ce paramètre est complété par l’indication de la capacité spécifique en l/m 2 d’emprise. En première approximation une évaluation sécuritaire de la capacité de stockage maximum nécessaire est obtenue en négligeant le débit de fuite pendant la pluie : où H P désigne la hauteur de pluie prise en compte pour le niveau de service considéré, par exemple une hauteur journalière (cf. étape 1.2 de la méthodologie proposée au § V.1.3). Cette évaluation permet de vérifier que les surfaces d’apport sont compatibles avec les exutoires disponibles. On affine ensuite le volume obtenu par la méthode du paragraphe III.6. Concernant l’abattement de la pollution chronique, il peut être obtenu par un abattement des volumes d’eau (principe 11 du § V.1.1). De nombreux ouvrages ont néanmoins une capacité de filtration et/ou de décantation extensive (associée à leur capacité de stockage) qui leur confèrent une efficacité certaine sur de nombreux polluants. Le colmatage des ouvrages d’infiltration traduit leur capacité de rétention de particules porteuses de polluants. Il constitue un atout à condition de pouvoir être facilement maitrisé ce qui nécessite une anticipation dans la conception et un accès aisé à la surface infiltrante. Il existe par ailleurs des ouvrages préfabriqués spécifiquement conçus pour traiter les eaux pluviales avant rejet dans des eaux de surface et souterraines (cf. § VI.3.4). Pour être économiques et efficaces ces ouvrages doivent être associés à une capacité de stockage permettant de réguler/limiter les débits traités. Ces ouvrages de stockage assurent également une décantation des particules les plus grossières. Concernant la pollution accidentelle, la problématique ne se limite pas aux chaussées et peut inclure les toitures (eaux d’incendie). Il s’agit surtout de la récupération des polluants qui auraient été interceptés. Un confinement peut ainsi être exigé et ceci implique un système de collecte en amont avec une procédure de vidange spécifique. De nombreuses techniques de gestion des eaux pluviales, et en particulier les techniques végétalisées assurent d’autres fonctions que le contrôle de l’hydraulique et des polluants. Elles peuvent présenter un intérêt paysager, favoriser la biodiversité, réguler la température, limiter la propagation du bruit, et contribuent ainsi à la qualité de l’environnement urbain. Leur entretien est une nécessité pour garantir leur fonctionnement hydraulique, en évitant le colmatage des organes de transfert et des dispositifs d’infiltration, et le cas échéant la saturation des équipements de dépollution. Dans ce contexte, la visibilité est un facteur favorable car il permet de détecter rapidement les dysfonctionnements éventuels. En revanche le fait que ces ouvrages ou que leur système d’alimentation à ciel ouvert soient souvent accessibles au public renforcent les exigences d’entretien. La facilité d’adaptation de ces solutions à différents contextes englobe des éléments relatifs au facteur de charge, à la cote du fil d’eau, ainsi qu’aux possibilités d’intégration dans une urbanisation existante, en particulier si elle est dense. Elle reste quelque peu subjective, de même que les critères relatifs à la simplicité de conception et aux coûts (investissement et entretiens) rapportés aux bénéfices (hydraulique, environnement, paysage, service écosystémique, ressource en eau, etc.). Des contraintes de sécurité peuvent être liées à la présence de plans d’eau libre accessibles au public. Elles doivent être intégrées dans la conception. Comme le Tableau 19, le Tableau 20 est issu de consultations bibliographiques et de retours d’expérience des membres du groupe. Il est appelé à évoluer en fonction de la progression des connaissances. < ∙ ( ) (Équation 56) V.2.2 Autres critères de choix
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