Memento_technique_2017_Astee-1

Cette relative rigidité de l'assainissement implique que l’examen des écoulements soit intégré au projet d'urbanisme, dès l'établissement des premières études. Il est indispensable d'expliciter assez tôt les contraintes et les possibilités du site afin de concevoir les solutions techniques permettant de répondre aux besoins découlant des hypothèses d'urbanisme et d'apprécier les conséquences de ces hypothèses sur les principes et le coût de l'assainissement.

Contexte physique local

Le milieu récepteur

A l'aval de tout système d'assainissement, l'effluent, quel qu'il soit, atteint un milieu récepteur. Ce milieu peut être constitué par un cours d'eau plus ou moins important, un plan d’eau naturel ou artificiel, un canal. Il peut aussi être constitué par le milieu marin ou par des eaux souterraines. Les rejets dans ces milieux peuvent être directs ou s’effectuer par l’intermédiaire d’un fossé à ciel ouvert ou d’un ruisseau plus ou moins permanent. Le statut juridique de ces exutoires (cours d’eau ou non) n’est pas toujours bien défini, mais ils n’en sont pas moins le siège d’une biodiversité non négligeable. La Directive Cadre sur l'Eau a défini un objectif général de bon état. Cet objectif est décliné pour chaque masse d'eau dans les SDAGE, avec la mise en œuvre de programmes d'action pour atteindre cet objectif. On aura souvent plusieurs points de rejets et milieux récepteurs potentiels, notamment des eaux souterraines et des eaux de surface. Les eaux souterraines sont au minimum concernées par les eaux pluviales infiltrées près de leur point de collecte. Pour les eaux de surface, les conditions critiques correspondent en général à l’étiage, qu’il faut chercher à caractériser par un débit, (par exemple le débit mensuel minimum de période de retour 2 ans - QMNA2 - pour les eaux pluviales et 5 ans pour les eaux usées traitées - QMNA5 -). On peut alors évaluer des taux de dilution pour un débit de rejet donné (cf. § III.7).

Dans tous les cas il y a lieu de se référer aux doctrines départementales et aux règlements locaux en vigueur.

La pluviométrie locale

On trouve, dans certains documents, des cartographies d’intensités pluviométriques à l’échelle de la France (cf. Figure 5); peu sont adaptées aux besoins spécifiques du dimensionnement d’un système de gestion des eaux pluviales. Il est préférable d’utiliser des données pluviométriques issues de postes pluviométriques proches (quelques dizaines de kilomètres, à moduler en fonction du relief) pour lesquels on dispose de séries pluviométriques suffisamment longues. Il est nécessaire de disposer d’une longueur de série d’au minimum 3 fois, ou mieux 5 fois, la période de retour de la pluie, et varie donc en fonction du niveau de service visé. Pour un niveau de service 1 (cf. § II.1.3), on peut se contenter de quelques années. Pour un niveau de service 2, on vise plutôt quelques dizaines d’années.

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