Memento_technique_2017_Astee-1

M EMENTO T ECHNIQUE 2017 - C ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES -

acheminer vers une station de traitement des eaux usées ou un point de rejet final. Dans ce cas, son périmètre précis est défini par l’autorité organisatrice (communale ou intercommunale), comme décrit au § II.3.2.1.1 ci- dessus. L’admission d’eaux résiduaires industrielles dans le système collectif de collecte n’est pas obligatoire et ses conditions de mise en œuvre sont détaillées à l’annexe J. Dans le cas d’ agglomérations à activités industrielles prépondérantes, on peut ainsi être conduit à refuser le mélange des eaux usées industrielles avec les eaux usées domestiques, afin de faciliter la conception des installations de traitement. Mais le plus souvent, la population de l’agglomération est relativement constante au cours d'une année et son activité industrielle est telle que le mélange des effluents non domestiques avec les effluents domestiques peut être opéré en permanence sans inconvénient pour le traitement. On trouve également des agglomérations dites touristiques , où la population varie fortement lors des congés scolaires ou des fins de semaine. Les installations doivent être conçues de façon à faire face à la fois aux conditions de haute et basse saisons. Bien évidemment, le dimensionnement du système de collecte ainsi que celui de la station de traitement des eaux usées sont fonction de la taille de l'agglomération. Outre les contraintes réglementaires et d’acceptabilité économique, il convient de prendre en compte les moyens que l’autorité organisatrice peut mettre au service de la gestion et de l'entretien de son assainissement. Les conceptions qui se sont succédé dans la création et l’organisation de l’assainissement des agglomérations pèsent sur la conception et la réalisation des nouveaux ouvrages. En effet, il est extrêmement rare, sauf pour les très petites collectivités, que l’on puisse supprimer totalement les ouvrages anciens en service, créés précédemment, et de rebâtir complètement les réseaux d'une agglomération existante. La plupart des agglomérations existantes ont été assainies, à partir du XIX ème siècle, par des réseaux unitaires. Il convient donc de tenir compte de la présence du système unitaire existant dans la conception et le dimensionnement d’un système séparatif. Que le rejet s’effectue dans le réseau unitaire ou le réseau séparatif, les installations privées doivent être réalisées en séparatif avec gestion des eaux pluviales, si possible, à la parcelle : En aucun cas le projeteur ne doit faire abstraction des contraintes potentielles liées à l’existence d’un système unitaire à l’aval : • risque de pollution du milieu naturel causée par une augmentation des surverses par temps de pluie ; • difficultés de fonctionnement et d’exploitation du nouveau système d’assainissement consécutives à l’intégration dans le réseau unitaire existant ; • recherche de l’optimum entre la réduction des rejets pluviaux et la sous-utilisation, éventuellement dommageable, des ouvrages ; • difficulté à faire modifier totalement les installations de collecte intérieures des immeubles anciens. La préexistence d'un réseau et d’un exutoire s'avère donc des éléments importants du choix de la solution à retenir, ainsi que la détermination de la réserve de capacité de ce réseau par rapport à la situation actuelle. La transformation d'un réseau existant peut être irréalisable techniquement et financièrement, il conviendra donc d'inventorier et d’analyser les plans et documents existants. Sur ce dernier point, il est indispensable que le concepteur impose au constructeur des ouvrages la fourniture de plans de récolement précis et correctement repérés des ouvrages construits ou rencontrés lors de travaux de façon à permettre un « archivage» des composants du système, source d'importantes économies ultérieures. Cet archivage viendra souvent alimenter un système d'information géographique et un outil de modélisation et de gestion. Assainissement en place

On doit dresser un état des lieux de l'existant comportant a minima les éléments listés au § II.4.1.

A l’occasion de l’aménagement d’une zone en mode séparatif, on peut se poser la question de la mise en séparatif du réseau aval. Cela pose le problème délicat qu'implique la séparation très onéreuse des canalisations intérieures des immeubles.

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